L'Apocalypse selon Zeugmette édition luxe (12 illustrations de l'auteur, imprimé sur papier satiné.)
L’APOCALYPSE SELON ZEUGMETTE
Traitée façon Farce du Moyen-âge, cette pièce à grand spectacle nous plonge dans un monde où la folie du pouvoir et le mépris de la vie précipitent la civilisation des « Crapauds » à sa fin. D’autant plus qu’une planète apparemment peuplée et débordante de richesses va passer à portée de convoitises.
Les lutins, dont Zeugmette est l’égérie délurée, pourront-ils prévenir la catastrophe annoncée ?
Rien n’est moins sûr, puisqu’ils sont rêvés par des êtres débiles…
Distribution : une troupe de 15-20 personnes adultes et grands ados.
Durée : 70 minutes environ
Personnages
Lutins :
Briscard
Calebasse
Cholesto
Gersure
Jarnicot
La Bandoche
Phéromone
Purus
Zeugmette
Personnalités spirituelles :
Sa Béatitude Troisaucub
Personnalités temporelles :
Le roi Fulminate et Demi
Son épouse la Reine Rubéole
Leur fille la Princesse Entrecuisse
Le Président de la Paix
Son âne Tartignolle, dit le Colonel
Le Roi Purgarer Purgarer Il En Restera Toujours Quelque Chose
Son épouse la Reine Saignarée
Le Roi Rictus IV
Son épouse la Reine Rectaversa
La Reine Vinaigrette Sulfurique
Son époux le Prince Consort
Le Roi Vitembois 3527
Son épouse la Reine Chatencuire
Leur fils le Prince Billedacier
Le messager Funiculus
L’Astronome
Les Paysans
Le Héraut
Extraits
Zeugmette Qu’est-ce qu’y a ? Laisse-moi dormir.
Gersure Zizou,
Zizette… (Il dépose un baiser sur son front) Mets ta main là…Humm! C’est chaud
!
Zeugmette Humm ! Doux Jésus ! Quel cramponnoir !
(Gersure remonte la peau de bête jusque
par-dessus leur tête)
Gersure Ah ! Petite flamme du diable !
Zeugmette Viens…
(Ils jouent leur petit jeu d’amour sous la
couverture, musique)
Gersure Tu as gardé de sacrées braises sous la cendre.
Quel bonheur, bonne femme de mon cœur.
Zeugmette Tel se couche à la baise se réveille à la
braise…
Gersure (Rejetant la couverture et se levant de la
couche) Ouh là ! Mise en eau de toutes les tuyauteries ! Un petit besoin
naturel, urgent ! (Il sort de sous le dolmen et se dirige vers le fond de la
scène) Barrez-vous, bêtes à bon Dieu, fermez les yeux, grenouilles pudibondes,
la queue du diable va turgir dans la nuit !
………………………………
La
Bandoche Ho ho ! Compagnon d’orgie ! Un vilain rêve,
que te voilà debout ?
Gersure
Pas un rêve, mon frère, ni bon ni
mauvais. Juste une crampe nocturne qui me vrillait l’esprit… Dis-moi,
t’aurais-je réveillé ?
La
Bandoche Pas du tout ! Moi aussi, une barre ! A se
foutre dans l’œil !
Zeugmette Gersure ? T’es là ? A qui tu parles ?
Gersure A un bastaing de trois pieds de long qui va
transpercer les étoiles et le cul des anges si on le calme pas un peu…
Zeugmette
HI hi hi ! Hé, les filles, toutes aux
abris, La Bandoche est de retour ! Dis, Gégé, on peut pas l’laisser comme ça,
ça s’rait pas chrétien…
Gersure Pour sûr, il a besoin d’un coup de main…
La
Bandoche Ah ! Petite sœur ! Je voudrais pas abuser…
Juste un petit bisou d’amitié…
Zeugmette Ramène-la par là, ton amitié, et tâche de pas
te la prendre dans le dolmen !
Gersure
Faut vraiment qu’tu sois un pote,
nabot de mon cœur ! Allez, faufile-toi sous la peau d’ours et laisse moi quand
même une petite place !
………………………………
Purus Nos arbres ! Notre forêt ! Nos biches, nos
sangliers ! On est sur la lune ou quoi ?
Phéromone Dis, Gégé, qu’est-ce que ça veut dire, ce
réveil, après si longtemps ?
Purus Et où sommes-nous ? Trois buissons pelés, plus
un arbre !
Jarnicot
On est tombé dans le monde de
l’antimatière !
Gersure
Les crapauds ! C’est un coup des
crapauds ! Tu ne comprends pas, Jarnicot ? Vous ne comprenez pas qu’ils ont
tout rasé, tout cassé, tout foutu en l’air !
(La Bandoche, à son tour, sort du lit)
La
Bandoche Ventredieu ! Pour
sûr que c’est un coup des crapauds ! Y z’ont parlé par le troufignon !
Zeugmette
(Sortant de sous le dolmen) Tu crois,
vieille branche ? Y z’auraient eu comme une diarrhée morale ?
Briscard
Par les doigts de pied du veau à trois
têtes, tout serait donc cul par-dessus tête ?
Gersure
C’qui s’est passé,
c’est qu’ils nous ont expulsés tranquillement de leurs rêves pendant des
siècles et nous avons sombré dans l’oubli et le sommeil. Et pendant qu’on
ronflait, les crapauds, ils ont tordu le monde, ils l’ont essoré jusqu’au
noyau, raboté jusqu’à l’os !
La
Bandoche Vivegarce !
Quelle engeance ! Tu t’endors trois petits siècles et zou ! Y te la mettent
jusqu’au fond !
………………………………
Funiculus
La race des « crapauds », comme vous
dites, a conquis la planète et mis le reste de la vie en coupe réglée. Pas une
bestiole qui remugle, pas un brin d’herbe qui ose verdir sans qu’on le lui
permette. Et chez les crapauds eux-mêmes, qui oserait penser ou s’exprimer en
dehors des clous ? Quelle tête oserait se lever et tourner les yeux vers le
soleil ? Les grands princes de ce monde sont gantés de lames d’acier et gare à
qui respire sans l’ordre de le faire ! A chaque soupçon d’idée de prémices d’un
remuement quelconque, on taille, on découpe, on tranche, on écrase, on mutile,
on écrabouille ! Oh, bien sûr, de toute machine il faut huiler les rouages.
Aussi, quelques gouttes de miel se répandent-elles aux tartines des gens les
plus silencieux, aussi ferme t-on les yeux aux appétits des bourreaux les plus
impitoyables. Voilà, ça tourne comme ça depuis des centaines d’années et on en
a encore pour une éternité…
Gersure
Et nous, qu’est-ce
qu’on vient foutre dans cette combine ?
Funiculus
Vous comprenez, ils veulent tellement
faire beau…Alors, pour l’occasion, on va ressortir des oubliettes les vieilles
boites à musique, on réapprend à danser, on fouille dans les archives pour
exhumer quelques poèmes bien torchés et, comme on veut faire aussi dans le
rêve, le naturalisme et l’utopie, ils ont pensé…enfin, ils se sont rappelé que
vous étiez sortis du cerveau de leurs ancêtres… N’est-ce pas, des êtres un peu
magiques…un peu surnaturels, ça ferait bien dans le décor, ça donnerait un
petit air bon enfant et sympathique…
………………………………
Le Président Et VLAN ! J’abats mon jeu et je ramasse la mise ! A moi, la couronne universelle, et dans la poche, la petite planète vagabonde ! Ah ! Tartignolle de mon cœur, respire cet air vibrant, cet oxygène crépitant ! Je sens les forces du monde se mêler à mon sang. Je vais devenir Roi des Rois, égal des dieux !
Tartignolle Prudence, Maître, prudence…
Le Président Quoi, prudence ! Eux-mêmes ont semé la graine de mon destin et je les sais m’attendre impatiemment au sein de la fratrie. Le moment est venu !
Tartignolle Vous seriez donc le quatrième à la grande belote divine ?
Le Président Il me restera à gagner ce jeu-là…Colonel ! Colonel ! Hé ! Abruti, c’est à toi que je parle !
Tartignolle Hein, quoi, à moi ? Mais vous avez appelé : Colonel !
Le Président Justement. Désormais, te voilà Colonel. Chef de mes services secrets.
Tartignolle Majesté, c’est trop d’honneur…
Le Président Suffit ! Ta mission, laisser traîner tes oreilles partout. Au rapport, matin midi et soir ! Je veux tout savoir sur leurs combines, leurs pensées, leurs touche-pipi, tout, tout, tout ! Et le reste ! Compris ?
Tartignolle Je ferai de mon mieux, Excellentissime !
………………………………
Rictus
IV C’est un cœur pur,
débarrassé à jamais de toute rancune qui s’ouvre à la chaleur de votre amitié
et qui vous invite à sceller entre nos nations un pacte éternel de respect
mutuel d’entraide indéfectible et d’entente fraternelle. J’ai dit.
Gersure
(Traduisant à sa
façon) Comme on n’est pas des chiens, et malgré qu’ils vaillent pas la corde
qui les pendra, y’aura bien toujours quelques os à ronger dans nos poubelles
pour tes rats d’égout, tes traîne-misère, tes bons à rien qui te servent de
peuple ! Après tout, c’est pas leur faute s’ils sont dirigés par des éponges à
l’eau de vaisselle ! Ceci dit sans méchanceté et sans rancune, ça doit pas être
facile d’être l’héritier d’un ivrogne, même « Roi » ! Amitié et Paix à vous !
Purgarer
Etc… (Saisissant Gersure
par le col) Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?
Gersure
C’est pas moi, c’est
lui ! Je n’ai fait que traduire !
Purgarer
Etc… (Se levant, se dirigeant vers la tribune «
orateurs », son moulin à légumes à la main)
Ah ! Crevure ! Ah ! Saloperie ! Ah ! Trou du
cul !
(Tous les autres se lèvent)
Purgarer
Etc… Ah ! Fiente du
diable ! Crème de diarrhée ! Pourceau vérolé ! Vermine crapouilleuse ! Langue
de pouffiasse au venin de cactus!
(Il est tout proche de Rictus IV apeuré et se
met à le frapper à coups de moulin à légumes. BRUITAGES)
Crevure, pourriture, magouillure, vermissure,
vomissure !
Le
Président Holà ! Qu’on l’arrête !
Illustration du livre "format classique". |
CHANSON « Au Chant du Coq »
Au tout premier chant du coq
A l’heure où rôde encore la nuit
Enfile tes bottes et tes gants gris
Furtive toi au creux des buis (bis)
Ref :
Taïaut Taïaut
Tout ce qui vit
Ce qui frémit
Tranche et taille occis flappis
Crabouille estoque et patabloque !
Puis tout au fond du trou de paille
Là où la mère cache l’enfant
Là où rougeoie ce bout de vie
Porte le fer et le tison (bis)
Oiseau d’acier oiseau de proie
Étends ton ombre sur le troupeau
Et fonds soudain du haut des cieux
Sur le plus faible des agneaux (bis)
Pas de trêve au massicot
Que le monde tombe en lambeaux
Pas de trêve pas de repos
La mort, tel est notre dernier mot. (bis)
………………………………
Rectaversa (Entraînant Zeugmette un peu plus loin.) Serais-tu un peu sorcière ? Soignerais-tu par les plantes les malaises des gens ?
Zeugmette Soigner…soigner…oui, mais aussi et surtout, quand ils sont fatigués ou trop endormis, j’aide mes hommes à retrouver…leur vigueur…à rendurcir leur nature, si vous voyez…
Rectaversa Si je vois ? Pour sûr, petite dévergondée, gentille petite catin de mon cœur ! Et tu en as beaucoup, à remonter, de tes hommes ?
Zeugmette Les nuits sont si longues, on ne peut pas toujours dormir…
Rectaversa Je comprends ça… Sais-tu, charmante garce, que tu me donnes une idée ? Vois-tu cette oie blanche, blottie dans les bras de sa mère ?
Zeugmette Elle est bien jolie, un beau corps qui promet…
Rectaversa Un beau corps, oui, mais qui va se faner si on ne l’aide pas un peu à s’épanouir. Une endive toute pâle dont on ferait bien une plante carnivore ! Sais-tu qu’on veut la fiancer avec Billedacier le mal nommé, fils du Roi Vitembois 3527 ? Le pauvre garçon est aussi niais qu’un balai mais bel homme, à ce qu’on dit. Et tout ça ose à peine se regarder, tout ça baigne dans une pudeur écœurante… Petite putain délurée…
Zeugmette Majesté ?
Rectaversa Peux-tu m’aider, par des tisanes, à transformer ces deux morceaux de saindoux en volcans déchaînés, et leurs litières moisies en bûchers ardents ? Transformer les nobles sentiments de ces tourtereaux en giclées scandaleuses ?
Zeugmette Majesté !
………………………………
Purgarer Etc… Ô, chasseurs de par la grâce divine, puis-je demander silence quelques instants. La vie grouillante et palpitante que nous poursuivons se cache là, dans ce gouffre noir, je la sens !
Vinaigrette S. Ah ! Ce serait ça, ces effluves ?
Vitembois HAAAARRRRHHH ! Je sens moi aussi comme des haleines…
Purgarer Etc… Par la pine de l’ours ! Ça mijote là-dedans.
Rictus IV Croyez-vous, mon bon Cousin ? Je ne vois rien…
Purgarer Etc… Qui vous demande de voir ? Un pourceau aveugle vaut mieux que dix chrétiens honnêtes pour sentir la truffe au creux de la racine…
Fulminate Cher Cousin Purgarer- Purgarer –Et- J’en -Passe, courrons-nous sus à la fin ?
Purgarer Etc… Pas un mot, par le diable ! Et si vous pouviez ne pas même respirer… Attention, mes Cousins ! Ça bouge par là dedans !
Vinaigrette S. Ces grandes oreilles ! La mémoire me revienne… Foutredieu ! Ce sont des lapins !
Fulminate Des Lapins ? Je n’ose y croire ! Je les croyais disparus à tout jamais !
Purgarer Etc… Pour sûr, qu’y en a plus ! Ce sont des gueux !
Les autres Rois/ Reine Des gueux , êtes-vous sûr, Cousin Purgarer ?
Purgarer Etc… Des gueux, à la recherche de quelque pitance et qui jouent quelque rôle pour qu’on ne les reconnaisse !
Fulminate Sont-ils madrés !
Rictus IV Je m’y serais laissé avoir !
Purgarer Etc… Silence, mes Cousins ! Capturons-les et emmenons-les au château. On en fera là-bas ce qu’il faut en faire. Chut !
Les autres Rois/ Reine Chuttt Chuttt !
Purgarer Etc… A mon signal ! Chargez !
Les autres Rois/ Reine Chargez sus ! Chargez sus ! Aux gueux ! Aux gueux !
………………………………
Vinaigrette S. Cousins, Cousins, quelle chasse !
(Le groupe rejoint le groupe Président.)
Rictus IV Quelle prise, Messeigneurs ! (S’adressant à Troisaucub) Ne bénirez-vous pas ce don du Ciel, Excellence ?
Troisaucub
Par les trois Sires d’en Haut
Par la gauche
Par la Droite
Par le Saint Milieu
Que toute Viande
Que toute Chair
Ou que se fende
Ou que se braise !
Amen !
………………………………
Purgarer
Etc… Comment cela ? La
pendaison ne vous plaît pas, ma bonne Vinaigrette ? L’avez-vous pratiquée au
moins, avec l’art et la manière ? Les vertèbres qui craquent au moment
fatidique, les yeux qui s’exorbitent, la bouche grande ouverte et cet air qui
ne peut plus rentrer ! Et la langue ! Ah, cette langue qui s’étire et qui
rentre, qui s’allonge encore ! Puis les tripes qui se vident et ce
dégoulinement intestinal qui goutte au pied du gibet ! C’est fascinant, tout ce
cri intérieur qui ne peut pas sortir !
Vinaigrette
S. Moi, si je
tue, je veux que ça s’entende, le plus loin possible, le plus longtemps
possible ! Comme dans l’écorchement ! Voilà une belle manière de s’amuser !
Lambeau par lambeau, épluchure après épluchure, comme une pomme qu’on pèle,
avec ce jus qui suinte à chaque arrachement ! Ça, c’est de l’art !
Purgarer
Etc… PFFF !!! Je ne dis pas, pour des barbares,
qu’il n’y a pas distraction à entendre hurler une pomme de terre. Mais cette
douleur que vous pourchassez sur toute la surface du corps de votre bestiau,
elle finit par s’estomper dans les évanouissements et, au bout du compte, il ne
vous reste qu’une espèce de squelette sanguinolent impropre à créer de
l’émotion. Ça n’exprime rien ! Tandis que mes pendus ! Ah ! Ces yeux
grand-ouverts ! Cet appel au secours figé dans le regard pour toute éternité !
Vinaigrette
S. Par Dieu !
Vous me cherchez, cher Cousin ! Encore une fois, irez- vous prétendre
m’enseigner les bonnes manières ?
Purgarer
Etc… Il est des matières
où l’amateurisme fait insulte à la civilisation et je vous jure bien que ces
gueux-là seront pendus !
Vinaigrette
S. Ils seront écorchés,
par le diable, ou c’est qu’on me sera passé sur le corps !
Purgarer
Etc… Pendus, vous dis-je
! Pendus ! Je les vois déjà !
Vinaigrette
S. Jamais, tyranneau de
banlieue, jamais ! Ils seront écorchés tous les six et vous ferez le septième !
Purgarer
Etc… Qu’est-ce
que tu dis, vermine ? Tu me menaces ? Pendue, la Vinaigrette ! Au donjon ! Avec
les avortons !
Le
Président De
grâce, Majestés, de grâce ! Ne gâchons pas cette fête ! Ce si beau jour !
………………………………
Le
Président Ho !
Là-dedans ! Enfants insoumis de nos vœux les plus intimes, n’est-il pas de
sorcier parmi vous ?
Gersure
(Apparaissant au
pied du monument) Doux Seigneur ! Un notable ! Mais, je te reconnais ! N’es-tu
pas de ces barbares ?
Le
Président Bon
Dieu, non ! C’est une confusion, c’est un malentendu…
Gersure Ouais. Je sens dans ta présence comme
quelque chose d’infâme. Rentre, camarade, il n’est pas prudent que tu sois vu
ici. Ça doit tellement puer, ton truc.
Le
Président Je vous
jure !
Gersure Ta gueule ! Entre.
Illustration du livre "format classique". |
Texte déposé à SACD/SCALA
Illustrations D.M.
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Le Blog de L'APOCALYPSE selon ZEUGMETTE
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